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Freinages:
Contrairement à ce que l’on pense il ne suffit pas d’avoir des freins avec l’ABS, le freinage est très technique.
En général il vaut mieux placer les leviers dans l’alignement des bras et la pédale doit être suffisamment haute pour pouvoir freiner tout en étant debout en arrière de la moto , la trajectoire idéale est celle qui est le moins défoncée . Elle permet un freinage intensif , la position idéale est debout en arrière de la moto les jambes légèrement fléchies ( cela dépend du virage à prendre ) et le haut du buste en avant , bras presque tendus pour absorber les chocs .
Le freinage se fait grâce à une répartition d’environ 75% sur le frein avant et 25% sur le frein arrière ( suivant les cas cela peut changer : sable boue neige ) . Il faut éviter de bloquer la roue arrière ( on doit entendre la chaine ou le cardan qui claque ! ) sinon la roue arrière risque de vous doubler sur terrain glissant, servez-vous du frein moteur tout en dosant le freinage .Dans la dernière phase du freinage il faut inscrire la moto dans le virage ( avec le cale-pied intérieur ), le corps vient s’asseoir vers l’avant de la moto près du réservoir lors de la fin du freinage … et le tour est joué .
Virages à plat:
En virage à plat , une moto se pilote le maximum avec les cuisses. C’est la même technique qu’en supermotard… L’important, c’est de soigner de belles trajectoires:
Il faut freiner très fort à l’extérieur, rentrer vers l’intérieur au milieu du virage. Ressortir très extérieur, il faut bien tenir la moto pour éviter de sortir de la trajectoire .
Il est important de bien mémoriser la piste, et surtout de regarder loin vers le prochain virage . Il faut freiner très fort, debout en arrière ( voir freinage ), et reaccélérer en s’asseyant sur l’avant dès la fin du freinage, puis ramener la jambe le plus tôt possible pour charger le repose-pied extérieur .
Quand la piste est bien plane je rentre comme sur le macadam et je contrôle la dérive en sortie de virage en chargeant les repose-pieds pour que la moto aille où je veux.
Virages avec appuis:
Pour réussir une bonne entrée en virage, il faut retarder son freinage au maximum .
Il faut arriver debout en commençant à incliner la moto pour pouvoir l’inscrire facilement dans la courbe .
Votre corps doit suivre le même mouvement que la moto . Rentrez le plus tard possible dans le vélodrome.
Laissez-vous déporter naturellement dans l’appui , dès que la roue avant entre dans celui-ci plongez vers l’avant en tendant votre jambe intérieure une fois assis vers l’avant de la selle les suspensions se compriment dès cet instant votre regard se porte vers la sortie, essayez de virer le plus bas possible pour pouvoir tourner court . Gardez un filet de gaz, dès que la sortie approche ramenez le pied sur votre repose-pieds pour donner de l’adhérence, redresser la machine en appuyant sur les repose-pieds pour obtenir la meilleure motricité possible , puis une fois bien droit , vous n’avez plus qu’à mettre du gaz……
Virages avec ornières:
Dans un premier temps, il faut regarder où on va lâcher les freins , les yeux doivent être fixés sur ce point, bien définir la trajectoire par rapport à l’ornière tout en commençant à incliner sa moto progressivement avec son repose-pieds intérieur !
Les points suivants se font au même moment sur le point où l’on va lâcher les freins ! Je vous conseille de commencer à travailler le premier point puis une fois acquis rajouter les autres … cela demande beaucoup d’entrainement et au final cela doit être un automatisme !
– Lâcher les freins au bon moment suivant l’ornière.
– S’assoir en avant des reposes-pieds énergiquement , il faut avoir une vitesse élevée du mouvement, cela évite à la fourche de se détendre après avoir lâché les freins et de sortir de l’ornière, certains laissent une légère pression sur le frein avant pour coller la roue avant dans l’ornière on ne doit plus voir un bout de selle dépasser sur le réservoir , comme on dit dans notre jargon : « Les couilles sur le réservoir » !
La jambe intérieure va se tendre elle doit passer sous le guidon, ne pas oublier de mettre la pointe du pied vers le bas pour éviter un recul avec un choc éventuel du talon sur le sol !
– Maintenant il faut une accélération forte pour coller la moto à l’ornière !
– En même temps au même endroit, vous devez regarder vers la sortie du virage , vous verrez, la trajectoire va obligatoirement se refermer, il faut avoir la tête tournée !
– Maintenant vous pouvez travailler l’inclinaison de la moto qui doit être parallèle à l’ornière !
– Le corps doit être dans l’axe de la moto assis pleine selle et toujours parallèle à l’ornière ! Pas l’arrête de la selle dans le c…;-) ! ce n’est pas un virage à plat !
Voila, tous les points à réaliser en même temps sur le même endroit à définir suivant l’ornière et à repérer avec quelque chose , un plot par exemple !
– Maintenant, il faut remettre le pied sur le repose- pieds le plus tôt possible pour la sortie du virage !
Les sauts:
Attention, c’est facile de se rater et de tomber.
Dans les saut du style motocross il faut se présenter debout au milieu de la moto , rester très mobile et voler le moins possible, dès que l’on retouche le sol il faut ré-accélérer aussitôt .
Par contre il y a souvent des cassures ou des marches à sauter en descente avec de longs dégagement derrière .Là il n’y a pas d’hésitation plus on arrive vite plus on va loin , plus la réception sera douce . Il faut tenter un saut délicat rien que si on le “sent” .
Les Saut en Longueur:
La plupart des sauts en trail , sont des sauts en longueur il est donc très important de connaître la technique :
Il faut arriver dans une position centrale et debout bien sûr , le bassin doit être parallèle aux repose-pieds.
Une accélération constante jusqu’à l’envol , bien écouter le bruit du moteur pour cela .
Regarder le point d’envol , les yeux doivent être fixés sur ce point.
En haut de l’appel , il faut pousser sur le guidon pour allonger le saut , il faut donc avoir les bras tendus , et ses fesses sur le garde boue arrière ! ( faire attention de bien lire et effectuer la suite sinon on retombe sur l’avant de la moto cela peut être dangereux pour vous , il faut y aller bien sur progressivement !
Regarder l’endroit où on va atterrir les yeux sont toujours fixés sur l’endroit hein ???
Maintenant très important !
Il faut tirer sur le guidon pour que la roue arrière touche la première le sol ! Le guidon doit se rapprocher de votre buste , et bien sûr la roue arrière doit atterrir la première .
Maintenant il faut une accélération forte avant l’impact de la roue arrière , pour éviter que la moto s’écrase à la réception et pour repartir plus vite .
Voilà, pour les sauts en longueur, je vous conseille donc d’y aller comme pour tout exercice : progressivement !
Les Descentes:
Avant de vous lancer, laissez passer un pilote si possible pour voir où il freine , où il glisse et… où il tombe !
À partir de ces renseignements adoptez la méthode appropriée. Soit sur la moto soit à côté , si vous restez sur la moto mettez vous debout et lancez vous , la position du corps doit être reculée au maximum , les fesses sur le garde boue arrière et le dosage des freins est primordial privilégiez le frein avant plus fort que le frein arrière si la descente est « propre ». Il ne faut pas bloquer les roues , ne vous lancez jamais dans la pente au point mort cela est dangereux ou avec le levier d’embrayage en main.
Attention ne jamais s’arrêter avant la descente, il vous sera difficile de repartir, éventuellement arrêtez vous bien avant, afin d’observer la descente.
Les descentes empierrées:
Attention , terrain « piègeux » !
Il est important de jouer avec l’embrayage comme en trial pour absorber les cailloux . pour cette situation, il est aussi nécessaire d’utiliser le frein arrière plus que le frein avant à cause des cailloux roulants qui peuvent amener à la chute, gardez un filet de gaz tout en dosant le frein et l’embrayage , à chaque fois pour éviter de caler et pour bénéficier d’une inertie qui aide à mieux descendre .
Le corps doit être légèrement en arrière , les jambes et les bras fléchis et souples pour ne pas se tétaniser .
Les descentes en dévers:
Appuyez sur le cale-pied extérieur au dévers et le bassin vers la dévers, tout en gardant la position en arrière
Les erreurs à éviter :
-Rester assis
-Prendre de la vitesse lorsque le champ de vision est réduit
-Paniquer quand la moto part en crabe
-Trop freiner de l’avant
-Hésiter à l’abord d’une grosse cassure
Les montées:
Il faut rouler assez dégonflées, ou sinon restez en bas !
Il faut toujours regarder le haut de la côte, privilégier l’élan et les premiers mètres du bas de la montée.
C’est de la vitesse prise en bas que dépend la réussite en haut . En position debout, rentrez fort , le plus vite possible dans le bas de la montée. On ne peut plus accélérer sur la pente raide si vous êtes bloqué dans la pente raide sautez en amont et coucher la moto pour éviter qu’elle ne reparte en arrière. Si la pente n’est pas trop raide, laissez vous caler et prenez le frein arrière, la moto restera dans la pente ( contrairement au frein avant ou elle risque de redescendre).
À ce moment là soit on pousse jusqu’en haut de la côte soit on redescend .
Pour les longues montées il faut toujours le maximum d’élan , observez la montée et éventuellement laissez passer un autre pilote pour voir l’adhérence et où il y à des pièges .
Enclenchez le bon rapport suivant votre moto et lancez vous . À partir de ce moment il faut y croire ne pas lâcher la poignée de gaz !!!
Et éventuellement, accompagnez avec l’embrayage avec douceur, si la moto s’étouffe.
Si vous ne pouvez plus monter soit vous faites demi-tour soit vous tirez sur les bords si c’est étroit sautez à coté de la moto et courrez pour atteindre le sommet. Et oui la moto c’est bien du sport…
Et voilà vous êtes en haut enfin j’espère pour vous !
Le Franchissement:
Que ce soit une marche, une montée , un goulet ou une ravine, c’est la prise d’élan qui fait qu’on franchit ou pas…
Ne pas arriver le nez dans le guidon, et ne pas hésiter à se démarquer des traces, des choix faits par les pilotes précédents, prenez les obstacles un maximum perpendiculaires.
Poser en même temps un œil à 3 mètres, un à 10 mètres et un à 30 mètres.
Se présenter debout , pour pouvoir slalomer entre les pilotes plantés dans la difficulté. Innover par rapport à la masse pour choisir une trajectoire.
Se présenter sur le fameux rapport “au-dessus”, sur le couple.
On a toujours tendance à trop mouliner sur un rapport en-dessous, et la moto reste sur place. C’est sur la trajectoire de la roue arrière qu’il faut se concentrer , alors qu’on a tendance à privilégier la place de la roue avant puisque c’est celle que l’on voit.
En virage en bas d’une marche, ne pas hésiter à mettre l’avant dans les racines si ça permet à l’arrière de prendre une bonne trace avec un bon élan à la clé.
Avoir un pilotage coulé, sans coup d’embrayage, sans faire hurler le moteur et se déhancher pour permettre des changements de direction .
Il faut avoir la caisse pour pouvoir tout passer quoiqu’il arrive, en étant à 90 % de ses possibilités , pour ne jamais se mettre dans le rouge . Il faut garder à l’esprit qu’après le franchissement , il peut y avoir une grosse difficulté à enchaîner juste derrière .
Ne pas hésiter à desserrer la compression de l’amortisseur pour retrouver de l’adhérence et ne pas se casser le dos . Important aussi de trouver une bonne position debout en essayant différents guidons. Pour les grands , il faut même envisager des cales entre les tés et le guidon.
Les pierriers:
Là, il faut être patient , car dans les pierres rien ne sert de s’énerver car il faut garder ses forces et son souffle . Rien ne sert de faire fumer le pneu arrière , le but du jeu c’est d’être calme essayer d’être le moins possible dans les tours être à la limite de caler et de jouer avec son embrayage et son corps puis de poser un pied par ci un par là !
Il vaut mieux caler plusieurs fois et ne pas abîmer les pneus . Observez toutes les possibilités , si vous bloquez votre roue contre une pierre descendez de la moto , déplacez la roue et repartez .
Maintenant à vous de jouer !
Les bourbiers:
Se calmer lever sa tête et voir s’il n’y a pas un moyen , une issue pour le contourner ou choisir le tracée le moins défoncée .
Regarder et “sentir” la trajectoire pour éviter au maximum les traces, pour trouver le sol le plus porteur .
Éviter les portions où l’eau stagne , prendre une trajectoire avec un max d’herbe , si possible prendre l’herbe la plus sèche . Dès que la moto ralentit, la meilleure méthode pour ne pas se planter c’est de sauter de la moto et de courir à côté tout en accélérant à mi-régime . Dès que la roue arrière reprend de l’adhérence il faut remonter sur la selle . Cette méthode est efficace mais elle est très physique !
Si par malheur votre moto se plante il faut éteindre votre moteur puis on descend . Il faut incliner la moto à droite puis à gauche , la roue est maintenant libérée de la succion de l’eau , il ne reste plus qu’a saisir le garde-boue arrière (beurkkk! ) et à soulever la moto pour poser la roue à côté du trou . Maintenant poussez jusqu’à la sortie du moulard en s’aidant du moteur…
Voilà vous êtes maintenant tout repeint…! Petit conseil une deuxième paire de gants sera de grande utilité en effet rien de pire que rouler avec les gants plein de boue !
Piloter dans le gras:
Quand c’est gras , il faut être encore plus fin en pilotage et encore plus précis dans le dosage des accélérations .
Il faut arrondir exagérément les trajectoires pour toujours garder un maximum de vitesse et ne jamais se bloquer , ne jamais s’arrêter .
Enfin si vous vous sentez mieux autrement il ne faut pas hésiter à faire comme vous le sentez, vous savez il y a beaucoup de différences entre les pilotes et leur technique de pilotage .
Attention au garde boue bas, important de l’enlever car vous risquez de bloquer la roue avant.
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